La gentillesse comme statu quo : Réglementation de la rage des activistes pour l’accès à l'avortement au Nouveau-Brunswick
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La gentillesse comme statu quo : Réglementation de la rage des activistes pour l’accès à l'avortement au Nouveau-Brunswick
Par Tobin Leblanc-Haley and Jessi Taylor
Présentation
"Réglementer la rage des femmes. Femmes, genre et politique". — Canadian Political Science Association (CPSA) / Association canadienne de science politique (ACSP)
Congrès annuel, 30 mai au 1er juin 2023 | Toronto, ON
Cet article explore les manifestations publiques de rage exprimées par les activistes pour l’accès à l'avortement au Nouveau-Brunswick depuis l'élection des conservateurs de Higgs et la caractérisation publique de la rage.
Abstract
Avec l'annulation de Roe V. Wade, les universitaires féministes, les activistes, les politiciens et les membres de la communauté affichent leur rage dans les rues, sur les médias sociaux et par le biais d'un activisme basé sur les arts, comme la chanson et la poésie. Dans ce contexte, le Canada a été présenté comme un refuge pour les personnes ayant besoin d'un avortement.
Pourtant, dans la province du Nouveau-Brunswick (N.-B.), l'accès à l'avortement chirurgical continue d'être limité par un règlement de la Loi sur le paiement des services médicaux qui restreint l'offre d'avortements chirurgicaux financés par l'État à trois hôpitaux dans deux villes.
Les personnes qui résident au Nouveau-Brunswick qui ont besoin d'un avortement chirurgical doivent souvent faire de nombreux et longs trajets vers les hôpitaux désignés et/ou payer de leur poche pour un avortement dans la seule clinique qui le pratique. Malgré la pression constante exercée par les activistes pour l’accès à l'avortement, la suspension des transferts de santé par le gouvernement fédéral et de multiples poursuites judiciaires, la province a refusé d'abroger le désormais tristement célèbre règlement 84-20. Le premier ministre Higgs, interrogé sur les politiques de son gouvernement en matière d'avortement, a répondu aux activistes pour l’accès à l'avortement qu'ils devaient porter l'affaire devant les tribunaux.
Cet article explore les manifestations publiques de rage exprimées par les activistes pour l’accès à l'avortement au Nouveau-Brunswick depuis l'élection des conservateurs de Higgs et la caractérisation publique de la rage. Nous inspirant des travaux d'Ahmed (2010) sur les féministes Killjoys, nous examinons la militarisation de la politesse féminine à l’encontre des activistes pour l’accès à l'avortement au N.-B. Cet article documente la rage politique des activistes pour l’accès à l'avortement au N.-B.
Tobin Leblanc-Haley
Principal Investigator
Jessi Taylor
Principal Investigator